Les danses populaires roumaines – Genèse de l'œuvre

Nous avons vu qu'à partir de 1905 Bartók commence à s'intéresser à la musique folklorique.

Bien sûr il n'a pas composé ces mélodies. Il les a recueillies au cours de ses voyages, utilisant pour cela, grâce à Kodály une nouvelle technique d'enregistrement.

Les deux musiciens parcourent les campagnes , discutent pendant des heures avec les villageois et parviennent parfois à décider une paysanne à chanter. Mais il faut vaincre les craintes, persuader qu'on ne cherche pas à se moquer, éviter les airs récents, les chants d'église pour découvrir enfin une chanson populaire.

Bartók recueillera ainsi les premiers chants slovaques dès 1906 et roumains à partir de 1908.






On voit bien, en comparant les deux cartes et en prenant pour repère la ville de Timisoara que le village où est né Bartók se trouvait en Hongrie à sa naissance et qu'il se trouve maintenant en Roumanie.

Cette région du Banat est au confluent de trois cultures : serbe, hongroise et roumaine. En étudiant les danses de Transylvanie le compositeur s'intéresse au patrimoine musical d'un coin de la Hongrie. Mais après la 1ère guerre mondiale et le Traité de Versailles cette région rejoint la Moldo-Valachie pour former la Roumanie, comme nous l'avons précisé plus haut.

Ces Danses de Transylvanie s'appelleront donc désormais Danses Populaires Roumaines.

C'est ainsi qu'en 1915 il écrit pour le piano à quatre mains les Danses Populaires Roumaines. En 1917 il réalise une transcription pour petit orchestre, voulant ainsi préserver le caractère intime de cette musique.

D'autres transcriptions suivront, notamment pour orchestre à cordes.

C'est cette version que je vous propose d'écouter.


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